Ethique EXMD 2019

#1. La loi belge sur la procréation médicalement assistée (PMA) ne dit rien de l’orientation sexuelle des personnes susceptibles d’en bénéficier. Deux femmes en couple d’une trentaine d’années se présentent chez un gynécologue. Elles souhaitent recourir à une PMA pour avoir un enfant ensemble. Cependant, étant donné ses convictions personnelles, le gynécologue estime qu’il n’est pas acceptable de permettre à un couple homosexuel d’avoir accès à la PMA. Il explique ce point de vue aux deux patientes. Ensuite que fait-il ? Parmi les quatre possibilités exposées ci-après, identifiez la plus conforme à l’éthique.

Il argumente pour tenter de persuader le couple de renoncer à leur projet de PMA.

Il met fin à la consultation après avoir perçu les honoraires.

Il met fin à l’entretien et dit aux patientes qu’il leur offre la consultation.

Il clôture la consultation et oriente le couple vers un confrère.

#2. Vous travaillez dans une entreprise et un de vos collègues vous téléphone en vous expliquant que depuis plusieurs mois il est victime de remarques méprisantes quant à la qualité de son travail de la part de plusieurs membres de son équipe. Quelle est la réaction la plus éthique ?

Vous contactez son épouse afin qu’elle soit sensibilisée à la nécessité, pour son mari, d’être entouré dans cette situation délicate.

Vous lui conseillez de prendre contact avec le service juridique de l’entreprise car il pourrait s’agir de harcèlement.

Vous tentez de le réconforter en lui indiquant qu’il s’agit hélas d’une pratique fréquente dans nombre d’entreprises.

Vous attirez son attention sur l’éventuelle perspective d’un changement d’entreprise.

#3. Les expériences utilisant des animaux de laboratoire réalisées dans des conditions contrôlées optimalisées et en accord avec la réglementation sur le bien-être animal peuvent être défendues. Sur le plan éthique, quelle est leur meilleure justification ?

Le bilan en termes de souffrance animale demeure très inférieur à celui de l’alimentation.

Le nombre d’êtres humains en souffrance sur la planète est en incessante croissance.

Le développement économique de l’industrie pharmaceutique est une nécessité.

Dans certains cas, il n’existe aucune autre solution technique praticable.

#4. Madame X., veuve de 83 ans, est admise dans une unité spécialisée pour les personnes présentant des troubles cognitifs au sein d’une maison de retraite. Madame X. a commencé à négliger son hygiène et a développé une irritation cutanée importante. Cependant, elle refuse d’être aidée pour sa toilette. Que faites-vous ?

Vous ordonnez de faire procéder aux soins hygiéniques même si Madame X. fait part de sa désapprobation.

Vous respectez le choix de Madame X. : si elle ne souhaite pas se laver, on ne peut l’y contraindre par la force.

Vous consultez la famille de Madame X. pour trouver une solution, en collaboration avec le personnel de la maison de retraite.

Vous demandez à la famille de Madame X. de procéder elle-même aux soins hygiéniques.

#5. Dans une école secondaire, un des jeunes élèves est porteur du virus du VIH. Le personnel de la structure a été informé de la situation sans que soit révélée l’identité du jeune. Il leur est rappelé le protocole de gestion des risques en cas d’exposition au sang. Le personnel inquiet souhaite qu’on lui transmette l’identité du jeune. Quelle est l’attitude que le directeur devrait adopter ?

Il accueille l’élève.

Il informe le personnel et les autres élèves de l’identité du jeune séropositif.

Il tente de faire en sorte que l’école ne doive pas accueillir un élève porteur du VIH.

Il informe les parents des élèves de la classe de l'identité de l’enfant séropositif.

#6. Une dame âgée de 86 ans consulte pour des douleurs chroniques à l’abdomen. Elle est accompagnée de ses deux filles qui expliquent au médecin responsable que leur mère est très fragile psychologiquement et qu’il est préférable que les informations sur sa santé ne lui soient pas communiquées directement. Les examens révèlent que la patiente est atteinte d’un cancer du côlo nessaimé. La patiente ne pose aucune question. Quelle est la meilleure attitude de la part du médecin spécialiste ?

Sachant que tout patient a le droit d’être informé de sa situation médicale, mais soucieux de minimiser les risques psychologiques, il l’adresse au médecin traitant.

Il informe les filles de la patiente qui choisiront elles-mêmes l’attitude à adopter à l’égard de leur mère, vu sa fragilité psychologique.

Il n’informe ni la patiente ni ses filles pour éviter une crispation du contexte psychologique totalement inutile.

Il fixe un nouveau rendez-vous à la patiente en vue de l’informer en toute sérénité du résultat des examens.

#7. Un de vos amis souhaite se lancer en politique et en fait part sur les réseaux sociaux. Il est membre d’un parti qui lui propose de se mettre sur les listes électorales. Dans le cadre de sa campagne, il demande à ses patients de poser avec lui, dans leurs lieux de vie, sur les photos destinées à la promotion de sa candidature. Il est clairement indiqué qu’il s’agit de vrais patients et non d’acteurs ou de figurants. Les visages sont aisément reconnaissables. Votre ami reçoit quelques réactions négatives sur les réseaux sociaux et vous demande conseil. Que lui recommandez-vous ?

Vous lui suggérez, afin qu’on voie bien que les patients sont d’accord, de recourir à des clips vidéos plutôt qu’à des photos.

Vous lui suggérez de ne rien changer car il est normal que des patients soutiennent leur médecin. Il leur consacre beaucoup de temps. C’est une bonne façon de le remercier.

Vous lui suggérez d’arrêter car le fait d’exposer des patients dans un but politique est à la fois une atteinte à la confidentialité et une instrumentalisation des patients.

Vous lui suggérez de poursuivre car comme les patients sont d’accord, il n’y a pas d’atteinte à leur vie privée.

#8. Une équipe de recherche a découvert une nouvelle technique de modification du génome humain peu coûteuse et aisément praticable. Cette technique est très prometteuse pour un grand nombre de maladies héréditaires mais soulève également d’importantes questions d’ordre éthique. Laquelle des quatre affirmations suivantes est la plus acceptable sur le plan éthique ?

Comme des techniques similaires ont déjà été utilisées ailleurs, il n’est pas nécessaire de s’inquiéter.

Il s’agit de démarches purement technologiques qui ne posent donc pas de questions d'ordre éthique.

La société a tout intérêt à ce que diminue le nombre d’individus fragiles qui lui coûtent cher.

Son utilisation doit faire l’objet d’un contrôle rigoureux afin d’éviter des dérives dommageables.

#9. L’autonomie est un des principes essentiels de la bioéthique. Il y est souvent fait allusion dans les discussions et les débats. Selon vous, quelle est la proposition ci-après qui correspond le mieux au principe d’autonomie ?

L’autonomie correspond au fait qu’une personne reste indépendante vis-à-vis des décisions médicales qui la concernent.

L’autonomie correspond en premier lieu au fait qu’une personne a les capacités pour se déplacer sans contrainte.

L’autonomie correspond au fait qu’une personne a le droit d’être informée et peut de la sorte prendre une décision plus appropriée à propos d’un traitement ou d’une intervention.

L’autonomie correspond au fait qu’une personne peut exiger un traitement même si le médecin estime qu’il ne sera pas utile ou qu’il pourrait être dangereux.

#10. Il existe un cadre légal autorisant l’acte d’euthanasie en Belgique. A l’heure actuelle, cependant, d’aucuns s’opposent à la pratique de cet acte, alors que d’autres en sont des fervents défenseurs au nom de la dignité humaine. Devant cette situation, diverses positions peuvent être avancées. Parmi celles décrites ci-dessous, laquelle est la plus acceptable sur le plan éthique ?

Il est bon d’avoir rédigé des lois qui minimisent les risques pour la qualité de vie.

L’euthanasie existe depuis toujours, il n’y avait pas besoin de lois pour réglementer l’acte.

Quelles que soient les règles strictes qui régissent l’euthanasie, cette pratique reste un échec.

L’euthanasie est un suicide assisté pour celui qui n’a pas le courage de se donner lui-même la mort.

#11. Madame X., une jeune femme de 26 ans souffrant d’un handicap mental, vit en couple avec son ami de 24 ans, souffrant également d’un handicap mental. Ils font part à leur famille de leur souhait d’avoir un enfant. Le couple fait face à la résistance des familles qui craignent que les deux jeunes ne soient pas en mesure d’assumer l’éducation d’un enfant. Devant cette situation, plusieurs positions peuvent être défendues. Dans les affirmations ci-dessous, laquelle est la plus acceptable sur le plan éthique ?

La société doit interdire que des personnes souffrant d’un handicap mental puissent avoir un enfant.

Les parents de personnes souffrant d’un handicap mental doivent faire opérer leurs enfants afin qu’il ne puisse pas avoir d’enfants.

Le désir d’enfant de personnes souffrant d’un handicap mental est légitime mais doit être accompagné.

Le désir d’enfant de personnes souffrant d’un handicap mental est inacceptable sur le plan moral.

#12. Madame X., patiente Alzheimer, demande régulièrement des nouvelles de son fils auprès du personnel de la maison de soins. Son fils est décédé depuis plusieurs mois et lors de l’annonce de sa mort, Madame X. avait manifesté un grand désarroi. Pour faire face à cette situation, le personnel devrait…

ignorer les questions de Madame X. à propos de son fils et continuer comme si de rien n’était.

veiller au bien-être de Madame X. en lui parlant de son fils de manière générale, sans évoquer son décès.

laisser entendre à Madame X. que son fils va bientôt venir la voir.

dire la vérité à Madame X.

#13. En Belgique, l’euthanasie est, à l’heure actuelle, une pratique étroitement encadrée par la loi. Il n’en reste pas moins que le sujet continue à alimenter des débats passionnés. Ci-dessous, vous trouverez quatre déclarations que l’on pourrait entendre dans une discussion à ce sujet. Laquelle est la plus acceptable sur le plan éthique ?

« Dans un état de droit, comme l’est la Belgique, c’est le législateur qui doit cadrer les pratiques liées à la fin de la vie ».

« Le sens de l’action du médecin, c’est de soigner ses patients, pas d’écourter leur vie ».

« Même si elle est cadrée par la loi, l’euthanasie demeure fondamentalement un échec pour les équipes soignantes ».

« La décision de mettre fin à ses jours ne regarde que la personne concernée ; il n’est pas nécessaire que la loi s’en occupe ».

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#2. Vous travaillez dans une entreprise et un de vos collègues vous téléphone en vous expliquant que depuis plusieurs mois il est victime de remarques méprisantes quant à la qualité de son travail de la part de plusieurs membres de son équipe. Quelle est la réaction la plus éthique ?

#3. Les expériences utilisant des animaux de laboratoire réalisées dans des conditions contrôlées optimalisées et en accord avec la réglementation sur le bien-être animal peuvent être défendues. Sur le plan éthique, quelle est leur meilleure justification ?

#9. L’autonomie est un des principes essentiels de la bioéthique. Il y est souvent fait allusion dans les discussions et les débats. Selon vous, quelle est la proposition ci-après qui correspond le mieux au principe d’autonomie ?